France soir 10 mars

Sonia Lacen explique qu'elle n'a pas été pistonnée par Jenifer
The Voice

Sonia Lacen n'a pas mis longtemps avant de se faire remarquer par le public et les membres du jury de "The Voice". La jeune femme, que l'on a découverte en 2000 dans la comédie musicale "Les Mille est une vies d'Ali Baba", revient sur son parcours.


France-Soir : Qu'est-ce qui vous a donné envie de participer à The Voice ?

Sonia Lacen : Ça fait dix ans que je me suis éloignée de la France pour me perfectionner. Quand on m'a téléphoné pour participer à cette émission, je me suis dit que c'était le moment pour moi de revenir sur le devant de la scène. Ce programme est arrivé à un moment propice dans ma vie.

F.-S. : Pourquoi être partie pendant dix ans aux Etats-Unis alors qu'une belle carrière s'offrait à vous en France ?

S.L : Contrairement à ce que l'on peut penser, je n'ai pas quitté la France dans l'optique de conquérir l'Amérique. Ma démarche était totalement différente. J'ai commencé à chanter à l'âge de 12 ans. Tout est allé très vite ensuite. (Elle a participé à la comédie musicale Les Mille et une vies d'Ali Baba, a chanté avec Johnny Hallyday et Michel Sardou NDLR.) J'ai eu en quelque sorte un parcours à l'envers. Je me suis rendue compte, en prenant du recul, que je n'avais pas été suffisament formée. Je n'avais aucun souci sur le plan technique mais il me manquait une identité vocale.

F.-S. : The Voice, c'est un moyen de remettre les compteurs à zéro ?

S.L. : Je les ai déjà remis en partant aux Etats-Unis. En romptant tous mes contrats en France, à l'époque, je savais que je prenais un risque, que plus personne ne saurait qui j'étais. J'étais consciente qu'il faudrait me battre pour revenir dans la lumière. The Voice, c'est une manière classe de me représenter au public dix ans après.

F.-S. : Vous êtes déjà considérée comme étant l'une des favorites du programme. Cela ne risque-t-il pas d'être un handicap, au final ?

S.L. : Certainement. Ma soeur, qui connaît bien ce genre d'émission, m'a dit qu'il n'était jamais bon d'être favorite, que l'on saoulait les télespectateurs au bout d'un moment. De mon côté, je ne m'en rends pas bien compte. Je suis un peu dans mon monde. Mon unique but est d'être heureuse. J'ai été surprise et touchée des remarques que l'on m'a faites après mon passage dans l'émission. Je ne pensais pas que ma prestation aurait un tel impact. Maintenant, je ne suis du genre à avoir l'esprit de compétition. Si je ne gagne pas, je m'en remettrai.

F.-S. : Les quatre membres du jury ont été séduits par votre prestation. Pourquoi avoir choisi Jenifer comme coach ?

S.L. : C'est un choix de coeur. Sa réaction m'a émue (elle avait les larmes aux yeux, NDLR.) Je me retrouve dans sa sensibilité. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant de venir à l'émission, je me suis dit que je choisirai Louis Bertignac. J'aime beaucoup son univers. Je rêverai qu'il m'écrive un titre. Je m'étais dit qu'il serait plus simple qu'il me repère si j'étais dans son équipe. Finalement, j'ai changé d'avis au dernier moment.

F.-S. : Certains considèrent que vous avez été pistonnée. Vous avez, en effet, chanté aux côtés de Maxim Nucci, l'ancien compagnon de Jenifer, dans le film Alive...

S.L. : Chacun est libre de penser ce qu'il veut. Il est vrai que j'avais rencontré Jenifer à plusieurs reprises à l'époque. Mais nous n'avons jamais été copines. Nous sommes des simples connaissances. J'aurai beaucoup moins bien pris la remarque si seule Jenifer s'était retournée au son de ma voix. Mais ça n'a pas été le cas. Les quatre membres du jury se sont tous retournés. Ce qu'il faut savoir, c'est que lorsque l'on m'a appelé pour faire l'émission, les membres du jury n'avaient pas encore été choisis. Et puis, si j'avais vraiment voulu être pistonnée, je ne serais pas passée par l'aventure The Voice, je serais passée par le biai de Johnny Hallyday qui est mon parrain dans le métier.

F.-S. : Quel genre d'album aimeriez-vous enregistrer ?

S.L. : Un album qui mêlerait le folk, le blues, le reggae... J'aimerai beaucoup que Matthieu Chedid, Louis Bertignac ou Jean-Louis Aubert me signent un titre.